les pierres et les mineraux

Le saphir

Le saphir est l’une des 4 pierres précieuses aux côtés du diamant, du rubis et de l’émeraude. Cette superbe gemme naturelle appartenant à la famille des corindons, est surtout connue dans sa version bleue, mais elle existe dans une large palette de couleurs, sauf le rouge, qu’on caractérise alors de … Rubis. Le rubis est en effet la variété rouge du Corindon. Utilisé seul, le mot « saphir » désigne toujours la version bleue du saphir ; pour toutes les autres couleurs il convient de lui associer la couleur correspondante : saphir jaune, saphir violet, etc. Selon la tradition, le saphir symbolise la fidélité, la vérité, la noblesse et le lien avec le ciel, donc la divinité. C’est pour cette raison que cette pierre délicate orne les joyaux de nombreuses têtes couronnées. Son aura romantique en fait également un choix privilégié pour sertir une bague de fiançailles.  Il s’agit d’une pierre avec une excellente brillance, durable, résistante, dans laquelle chacun peut trouver sa couleur. Le saphir fête traditionnellement le 16 ième anniversaire de mariage, ou selon les cultures, le 5 ième et 45ième anniversaire de mariage. C’est la pierre du mois de Septembre.

Le saphir dans l’histoire

L’utilisation et le commerce du saphir remontent à l’Antiquité. Dès le Ve siècle avant notre ère, des saphirs originaires du Sri Lanka sont portés par de riches Grecs et Romains. Sur l’autre rive de la Méditerranée, les Égyptiens associaient cette gemme sacrée avec la vérité et la justice. Les Tables de la Loi reçues par Moïse, ainsi que le Sceau de Salomon sont décrits comme étant faits de saphir, mot qui signifie d’ailleurs en hébreux « la plus belle chose ». Encore plus poétiques, les Perses attribuaient la couleur du ciel aux reflets du bleu du saphir.  L’un des bijoux ornés de saphirs les plus célèbres de l’histoire est sûrement le Talisman de Charlemagne. Il est dit qu’à l’ouverture de sa tombe, en L’An Mille puis en l’an 1165 (pour sa canonisation par l’anti-pape Pascal III), le corps de l’Empereur arborait un pendentif en or, de la forme d’une ampoule de pèlerinage, serti de pierres précieuses et de perles. L’histoire de ce joyau-reliquaire, décrit par Alexandre Dumas père, passe entre les mains de Napoléon I et Napoléon III, les impératrices Joséphine et Eugénie, et la mère de Napoléon III, Hortense de Beauharnais. Au centre et au revers du pendentif se trouve un superbe saphir bleu taillé en « Pain de Sucre » tandis que sur la face principale se trouve un cabochon de verre bleuté au cobalt, qui était sûrement à l’origine une pierre naturelle probablement substituée entre la fin du 18 ième et 1846 ; prise entre les 2 matières est visible une croix, formée, d’après la légende, de 2 morceaux de la Vraie Croix, une relique chrétienne inestimable. La gemme exceptionnelle de plus de 190cts, non-chauffée et provenant de Ceylan, serait le plus gros saphir connu jusqu’au 17ièm siècle et aurait été à l’origine un cadeau du calife des « Mille et Une Nuits », Haroun Al-Raschid, qui était à son époque l’équivalent en puissance de Charlemagne. 

Le diamant

Le diamant est constitué de carbone pur, sa formule est donc C ; sa dureté est de dix, l’indice maximal sur l’échelle de Mohs, ce qui signifie qu’il n’est rayable que par un autre diamant. Cela ne l’empêche pas d’être cassant. Il est transparent à éclat adamantin, avec une densité de 3,52. Insoluble dans les acides et les bases, il a un système cristallin cubique, sa cassure est conchoïdale, sa luminescence est bleue à verdâtre et il n’a pas de pléochroïsme. Le mot diamant vient du bas-latin « adamas », désignant l’aimant ou tout métal dur. Le sens provient du « a » privatif et de « domare », dompter. Le diamant, indomptable, inflexible, est éternel… Si l’on en prend soin ! Les premiers diamants sont récoltés dans les rivières indiennes, il y a trois mille ans. Il est cité dans les textes religieux bouddhistes, hindouistes, jaïnistes et tibétains. Les pharaons le portaient comme symbole du soleil au milieu de l’ankh, la croix de vie. Ce sont aussi les Egyptiens qui sont à l’origine de la bague de fiançailles portée au 3e doigt, relié à la « veine du cœur ». Les Dravidiens, peuples non aryens ni himalayens de l’Inde, utilisaient la graine de caroube comme étalon pour mesurer la masse des diamants, et c’est cette unité de poids que représente le carat encore aujourd’hui (du grec keration, caroubier). Certains diamants exceptionnels sont connus : ainsi, le Régent, qui pèse 27,4 grammes et est conservé au Louvre, est le diamant le plus pur, toutes les femmes rêvent d'un diamant pareil ! Le Cullinan, dans la Tour de Londres, est le plus gros du monde : il pesait plus de 620 grammes avant la taille. En 2014, des astronomes ont découvert une étoile, une naine blanche, essentiellement constituée de carbone cristallisé… Un astre de diamant, en somme ! Situé dans la constellation du Centaure, à 50 années-lumière de la Terre, il mesure 4022 km de diamètre et c’est peut-être le plus gros diamant de toute la galaxie. Le diamant est évidemment un grand symbole de pureté. Il a la réputation d’être très puissant, ce qui implique que celui qui le porte ou l’utilise en lithothérapie doit être lui-même pur et irréprochable, sous peine de voir les forces en présence se retourner contre lui. Le diamant est un purificateur et un amplificateur d’énergie. Il serait protecteur contre les énergies néfastes et les angoisses qui entravent l’action et la clarté des pensées. Le diamant bleu, posé sur la peau au niveau d’un organe malade, en accélérerait la guérison.

L'emeraude

Etymologiquement le mot émeraude est issu du grec, du mot smaragdos qui signifie pierre verte. Le mot grec smaragdos proviendrait quant à lui du terme perse zamarat qui signifie cœur de pierre. L’origine ancienne de ces appellations nous indique que dès l’antiquité et même avant, les émeraudes étaient déjà connues et appréciées. Les principaux gisements se situaient en Égypte, en Asie centrale (actuel nord de l’Afghanistan, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan) ou encore en Inde du Sud. Les routes de commerce permettaient aux gemmes de circuler à travers toute l’Asie et toute l’Europe.

Pourquoi l’émeraude est-elle verte ?

Le vert des émeraudes est dû à la présence d’infimes quantités de chrome et de vanadium. Les variations de vert quant à elles sont relatives à la présence variable de fer et d’alcalin. La rareté des émeraudes est due au fait que les minéraux qui la composent trouvent généralement place dans différentes parties de l’écorce terrestre. En effet, le chrome, le vanadium et le fer sont présents dans le manteau terrestre alors que le béryllium et les alcalins quant à eux se situent d’ordinaire plus dans la croute continentale. Le fait que ces éléments soient rentrés en contact résulte d’un concours de circonstances exceptionnelles, d’où la rareté de ces gemmes. C’est une remontée de magma, riche en potassium, aluminium et béryllium à travers une roche riche en fer, magnésium et chrome qui va créer, dans les zones de contact, les conditions favorables à la naissance d’une veine d’émeraude. La réalisation de ce phénomène explique pourquoi les émeraudes se présentent sous forme de filon. En effet, la zone de contact et de mélange des minéraux se produit sur une grande partie de la hauteur de la lave en fusion.

Propriétés physiques et optiques de l’émeraude

L’émeraude appartient au groupe des Silicates, et c’est une variété de Béryl dont la formule chimique est Al2Be3(Si6O18). Les minéraux qui lui donnent sa couleur sont le Vanadium, le Chrome ou le Fer. Son éclat est vitreux, sa cassure conchoïdale est son système cristallin hexagonal. Elle a une dureté de 7,5 à 8 sur l’échelle de Mohs, une densité de 2,7 à 2,9. Son pléochroïsme est net, vert-bleu à vert-jaune, et sa luminescence est nulle. Histoires, légendes et signification de l'émeraude Les Egyptiens extrayaient déjà l’émeraude il y a cinq mille ans, et leurs mines furent plus tard exploitées par Alexandre le Grand. On dit que Cléopâtre affectionnait particulièrement cette pierre, et qu’elle faisait cadeau d’émeraudes gravées à son effigie. Ces anciennes mines égyptiennes sont appelées les « Mines de Cléopâtre », car la reine s’est attachée à consolider son royaume et à garder le contrôle de ses exploitations minières. Certaines légendes racontent que le Graal était taillé dans une émeraude, ou bien serti des éclats d’une émeraude tombée jadis du front de Lucifer. Ce vase sacré, apparu dans les légendes arthuriennes de Chrétien de Troyes, était censé avoir recueilli le sang des cinq plaies du Christ lors de la crucifixion. Il était probablement rattaché à la symbolique celtique du Chaudron de Dagda ; seuls les plus purs parmi les Chevaliers de la Table Ronde eurent le privilège de l’apercevoir. Dans son « Histoire Naturelle », Pline l’Ancien vante l’émeraude comme ayant la plus belle couleur verte qui soit, à tel point plus rien ne paraît plus vraiment vert après que l’on ait contemplé cette gemme. Affirmant que la vue d’une émeraude repose l’œil et restaure la vue, il raconte que l’empereur Néron, affligé de myopie, essayait d’améliorer sa vision en regardant les combats de gladiateurs à travers une fine lame d’émeraude. L’émeraude fait partie des 4 pierres dites précieuses. En effet, c’est avec le diamant, le saphir et le rubis qu’elle complète la collection des 4 fantastiques. Ayant couronné des reines, habillé des célébrité et été au centre de toutes les convoitises, les émeraudes offrent un vert tour à tour léger ou profond, lumineux ou mat afin que chaque désir de bijou puisse être comblé.

Le rubis

Le rubis, symbole d'amour depuis toujours bien avant que le diamant lui vole la place enviée de pierre symbolisant le sentiment amoureux, la désignation des pierres rouges par le mot rubis (du latin ruber qui veut dire  rouge) ne date que du XIIIème  siècle. Cette pierre précieuse est la variété la plus précieuse des espèces minérales de corindon, qui comprend également le saphir.Les éléments de traces qui font partie de la structure cristalline du minéral provoquent des variations de sa couleur. Le chrome est l'oligo-élément qui provoque le rouge du rubis, qui va d'un rouge orangé à un rouge violacé.   La force du rouge du rubis dépend de la quantité de chrome présente : plus le chrome est fort, plus la couleur rouge est forte. Le chrome peut également provoquer une fluorescence, ce qui ajoute à l'intensité de la couleur rouge.   Les rubis les plus renommés, comme ceux du Myanmar, de l'Himalaya et du nord du Vietnam, se forment généralement en marbre. Ils se trouvent dans des couches réparties irrégulièrement dans le marbre environnant. Le marbre a une faible teneur en fer, de sorte que les rubis qui proviennent du marbre (appelé "marbre-hébergé")  manquent de fer. De ce fait, beaucoup ont une couleur rouge intense. En outre, les rubis trouvés dans le marbre typiquement fluorescent rouge sous la lumière ultraviolette, La fluorescence peut rendre la couleur d'un rubis encore plus intense et augmenter sa valeur. Dans d'autres endroits, des rubis peuvent être trouvés dans les roches basaltiques. Les rubis provenant de ces sources peuvent avoir une teneur en fer plus élevée, ce qui peut rendre les rubis plus foncés et moins colorés. Une teneur en fer plus élevée dans le maquillage chimique d'un rubis peut également masquer la fluorescence rouge, éliminant cette lueur supplémentaire de couleur rouge observée dans les rubis hébergés en marbre.

Rubis Histoire et connaissance

Le rouge est la couleur de nos émotions les plus intenses : l'amour, la colère, la passion et la fureur. Il est associé à des objets de puissance et à des vins rapides et à des roses rouges. Les premières cultures présentaient des rubis pour leur similitude avec la rougeur du sang qui coulait dans leurs veines et pensaient que les rubis tenaient le pouvoir de la vie. Le Rubis est l'une des pierres de couleur les plus importantes. Les rubis sont mentionnés quatre fois dans la Bible, en association avec des attributs comme la beauté et la sagesse. Dans la langue ancienne du sanskrit, le ruby ​​s'appelle Ratnaraj, ou "Roi des pierres précieuses". Au premier siècle d'après J.-C., le savant romain Pliny comprenait des rubis dans son histoire naturelle, décrivant leur dureté et leur densité. Les hindous anciens croyaient que ceux qui offraient des beaux rubis au dieu Krishna se sont vu renouer comme empereurs.   Les hindous ont divisé le rubis en quatre castes, appelant le vrai rubis oriental à un brahmane. On croyait que quelqu'un en possession d'un brahman avait l'avantage d'une sécurité parfaite. Le rubis a accumulé une foule de légendes au cours des siècles. Les gens en Inde croyaient que les rubis permettaient à leurs propriétaires de vivre en paix avec leurs ennemis. En Birmanie les guerriers possédaient des rubis pour les rendre invincibles à la bataille.  Cependant, il ne suffisait pas de porter les rubis. Ils devaient les insérer dans leur chair et les faire partie de leur corps.   Le nom du rubis ​​vient du mot latin ruber, qui signifie «rouge». Le rouge rougeâtre du rubis suggère une flamme inextinguible brûlant dans la pierre, même en brillant dans les vêtements et pouvant faire bouillir l'eau.  

Les mythes et symbolismes du rubis

Le rubis vient du latin « rubeus », signifiant rouge comme sa couleur. Sa couleur évoque le feu et cette gemme symbolise le courage, la bravoure ou l’amour divin. Le rubis est considéré comme un talisman qui protège les voyageurs de tous les dangers, en apportant la sérénité et la sécurité à son propriétaire. Cette gemme dispose aussi de nombre pouvoir dans différentes civilisations. Pour les hindous, le rubis est la pierre plus importante, elle est même considérée comme la « reine des pierres précieuses » que vient de son nom hindou Ratna Raj. Pour les Européens, au Moyen-Age, les rubis se retrouvaient sur les couronnes des rois et princes, car il représentait la souffrance et le sang du Christ. Depuis des milliers d’années, l’importance des pierres et des minéraux est connue pour les rois et les reines et bien d’autres civilisations du monde entier. On les retrouve dans les tombes, ornant les armes et les sépultures des grands chefs. Ces minéraux servaient de porte-bonheur dans les anciennes organisations indiennes, égyptiennes, mésopotamiennes et grecques. Leurs « philtres » présents dans la mythologie seront assimilés plus tard aux sorcières : ils pouvaient transformer les hommes en bêtes et en plantes. Rappelons que du Moyen-âge jusqu’au XVIIe siècle, les médecins étaient aussi chimistes, alchimistes et astrologues. Ils nous ont laissé leurs écrits sur leurs remèdes « miracles ». Était utilisée alors la théorie des signatures : ainsi les pierres rouges devaient guérir des maladies du sang, les pierres jaunes, celles du foie… Vous voyez qu’il y a différentes approches, c’est à chacun d’y trouver la sienne : énergétique, scientifique voire... magique !

La pierre de l'uruguay

la pierre de luruguay est un mystère pour les scientifiques. Si vous voulez connaître son histoire, voici une vidéo qui la retrace:
l'histoire de la pierre de l'uruguay

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